Le retour de l’inflation … ?

Par PRL INVEST — dans Conjoncture — 10 novembre 2019

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2019

Comme vous avez pu le constater, la période bénie des obligations, qui aura duré trente-huit ans, est aujourd’hui terminée. Les coupons laissaient de substantiels gains, année après année, au point d’occulter les placements dits à risque : les actions. Cette période faste pour les épargnants pendant laquelle il suffisait de se laisser porter par la baisse des taux d’intérêt est donc aujourd’hui malheureusement derrière nous.

Ce bon comportement des obligations explique le formidable engouement des français pour les fonds en euros, engouement qui perdure aujourd’hui. Ces fonds euros ont permis d’obtenir concomitamment rendement, absence de risque et liquidité, le beurre et l’argent du beurre…

Aujourd’hui les choses ont bien changé : la politique volontariste de la Banque Centrale Européenne pour relancer l’investissement productif (politique de baisse à outrance des taux d’intérêt) a mis en territoire négatif la grande majorité des obligations d’État et privées – les emprunts d’État français à dix ans « rapportent » -0,40% , c’est-à-dire que les créanciers sont obligés de payer pour en détenir. Politique volontariste certes pas vraiment couronnée de succès mais aussi manipulation des marchés de taux pour rendre la dette publique plus digeste pour les pays de la zone euro mais beaucoup moins pour les épargnants !

Les taux d’intérêt sont donc à un plus bas historique. Imaginons d’une part que ces taux remontent brutalement et d’autre part que l’inflation revienne avec vigueur…

Notons qu’une des principales idées reçues actuelles est que l’inflation a disparu du paysage financier. C’est erroné, l’inflation ne se décrète pas.

On observe déjà aux Etats-Unis des signes d’inflation salariale. Il faudra donc observer avec la plus grande attention de quelle façon l’inflation évolue dans un contexte de croissance économique faible et de taux d’intérêt négatifs.

Une croissance économique faible, voire nulle avec de l’inflation cela a un nom : la stagflation.

Cela nous amène à privilégier les actifs réels dans nos allocations, et notamment les actions, mieux à même que les obligations de vous protéger contre un retour de l’inflation. Quelles actions privilégier ? That is the question ! Votre conseiller est à votre disposition pour trouver les supports adéquats en fonction de l’évolution des marchés.